Le 30 septembre, nous soulignons la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
C’est une journée pour se souvenir, pour reconnaître la vérité douloureuse de l’histoire des pensionnats et pour honorer la mémoire des enfants disparus. C’est une invitation à faire une pause pour écouter les survivants, soutenir leurs familles et leurs communautés.
Une journée où le silence n’est pas une option. Un moment qui nous appel comme société à regarder cette réalité en face, mais aussi à comprendre que la réconciliation ne se limite pas au passé : elle se vit dans le présent et elle prépare l’avenir.
La roue de la médecine : une boussole pour se réconcilier
À un moment de ma vie, je me suis sentie perdue. En quête de ma propre guérison, c’est la roue de la médecine qui est venue à ma rencontre, comme une boussole oubliée. Elle m’a appris que la réconciliation commence toujours par soi, avant de pouvoir se faire avec l’autre et avec la collectivité.
Ce premier pas vers elle m’a ouvert non seulement à un processus de guérison, mais il m’a aussi permis de redonner du sens à ma vie, autant sur le plan personnel que professionnel.
Ce symbole millénaire des Premières Nations nous rappelle que la guérison et l’équilibre se construisent dans les quatre dimensions de l’être : physique, émotionnelle, mentale et spirituelle.
Elle nous invite à un chemin en trois temps :
- Se réconcilier avec soi;
- Se réconcilier avec les autres;
- Se réconcilier collectivement, entre nos nations.
La réconciliation n’est donc pas seulement une démarche politique ou historique. Elle est intérieure, relationnelle et collective. C’est un appel à retisser des liens justes et durables, tant dans nos vies personnelles que dans nos organisations.
Quand la spiritualité rencontre le monde des affaires
Dans le monde des affaires, parler de spiritualité suscite souvent un malaise. Comme si ce mot n’avait pas sa place dans les salles de conseil. Pourtant, il ne s’agit pas de dogme ni de religion. Il s’agit de reconnexion : à nos valeurs profondes, à l’amour, au courage, à l’honnêteté, au respect.
Ces valeurs sont universelles. Elles forment le cœur de chaque tradition spirituelle, mais nous les avons trop souvent mises de côté. Aujourd’hui, les chiffres guident nos organisations, mais les chiffres seuls ne suffisent pas à donner du sens.
C’est ce que les Premiers Peuples appellent le chemin rouge : celui qui relie la tête et le cœur. Là où se rencontrent l’intelligence intellectuelle et l’intelligence émotionnelle.
Une invitation à marcher ensemble
Le 30 septembre est une journée de mémoire, mais elle peut aussi devenir un engagement.
Et si la réconciliation passait par un retour à l’essentiel?
Et si ramener la roue de la médecine, la spiritualité, nos valeurs et l’amour était le véritable chemin vers la guérison?
La roue de la médecine nous rappelle que nous sommes tous interconnectés. Et c’est dans cette reconnaissance que nous trouverons la force d’avancer ensemble, pour transformer nos vies, nos organisations et notre monde.
La réconciliation ne nous appartient pas seulement individuellement. Elle nous unit collectivement, dans la responsabilité de marcher côte à côte, Autochtones et Allochtones, pour construire un avenir d’équilibre, de respect et d’amour partagé pour les générations à venir.